13 Octobre 2016
Djerba, l’île des mirages
Les jours comme les nuits, je divaguais sans esprit
Sur l’île des mirages, Djerba où mon cœur endolori,
Pleurant sa solitude morne de la vie dans l’ivresse.
Je voguais avec une âme sans joie, sans colère
Tel un puits sans eau ou tel un fou sans mémoire,
En se moquant sur le temps qui s'en va sans cesse.
Lorsque la mer, le soleil brûlant, le grand air,
Me réveillant avec les dormeurs et la bande terre,
J’entendais la voix dolente sans trêve des esprits ;
Et une chanson triste d’un coeur fourvoyé
Dont la voix me rappelant un souvenir éloigné
D’une enfant qui aime hanter mes pas le jour et la nuit.
Cet enfant rit de la femme dévoyée que je suis devenue,
Elle rit de mes rêves refoulés dans un lieu inconnu,
Me parlant aussi d’une voix étrangement douce,
Une voix d’une suavité déchirante et inhumaine ;
Et je m’enfonçais avec elle dans cette forêt lointaine
Suivant son air triste qu’elle fredonnait sans cesse.
J’entendais sa voix qui chantait, pleurait et riait
En s’éloignant de moi, de nouveau elle me reniait
M’abandonnant seule avec mes craintes aigres
Comme si elle me revient seulement pour me dire,
Qu’elle existait encore et que je devais me guérir
D’un passé sombre plein de souvenirs amères.
©Fathia NASR
14/10/2008 18:03