25 Juillet 2012
LE LYS PUR
Le jardin invite au bonheur,
A l'agréable compagnie.
Bienvenue, ô saison des fleurs !
Voici le temps des beuveries.
La brise du matin apporte
Ses doux effluves à chacun.
Oh oui ! Oh oui ! Comme elle est douce,
L'odeur du souffle protecteur !
A peine est éclose la rose
Qu'elle chante un chant du départ :
Gémis donc, pauvre rossignol,
Car ton cri nous va droit au cœur.
Voici oiseau mélodieux,
Pour toi une bonne nouvelle :
En amour, il faut bien gémir
Toute la nuit, ô triste amant !
Le bonheur ne s'achète pas
Au bazar du monde, ici bas :
Il se trouve dans les façons
Des voyous, des mauvais garçons.
Au lys pur j'ai entendu dire
–de ses lèvres à mon oreille–
Qu'il ne faut pas être chargé,
Dans le monde, ce vieux couvent.
Ô hâfez, le renoncement
Est le vrai chemin du bonheur.
Il faut bien te garder de croire
Que la vie des mondains soit bonne.
Hâfez
(Diwân)