3 Décembre 2011
PS/ Voici le programme artistique et culturel qui est riche et varié de la 3ème édition Foire Internationale de l'art de Casablanca pour ceux qui voudraient visiter cette excellente opportunité d'échanger sur l'art et découvrir en même temps ma peinture en exposition puisque j'y participe.
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La Foire internationale de l'art de Casablanca ouvre aujourd'hui ses portes au public à la Cathédrale ex Sacré-cœur, le 3 décembre 2011, pour 8 jours d'exposition. Cette année, elle table sur un panel électif de noms marocains de valeur et ceux d’étrangers venant de France, d’Espagne, de Suisse, de Suède, de Russie…
Foire internationale de l'art de Casablanca
Considérée comme pionnière avec un concept original au niveau esthétique et participatif, elle est ouverte à tous les acteurs, médiateurs, collectionneurs, gestionnaires de l'art, et donne à tout un chacun sa chance pour une meilleure réception des œuvres: tableaux, livres d'art, sculptures, design, art vidéo, etc.
Organisée annuellement par Every Com pour la communication, la production et l'événementiel, la Foire internationale de l'art de Casablanca en est aujourd'hui à sa 3ème édition consécutive, un pari de la persévérance tout à fait remporté. "Dès la 1ère édition, explique le commissaire Moncef El Andaloussi, la Foire internationale d’art de Casablanca s'est voulue un carrefour interculturel dédié à la création. Nous visons toujours à renforcer les acquis d'une part, à promouvoir davantage les arts plastiques d'autre part, pour un développement durable".
Ce développement durable s'inscrit en droite ligne dans la politique générale de la Culture que mène le Maroc depuis l'avènement du Roi Mohammed VI. La Foire internationale de l’art est sans conteste l'une de ses voix (et voies), qui fait de son créneau une véritable mission, de son espace une aire favorable au dialogue, mot qui figure d'ailleurs dans le slogan choisi pour cette 3ème édition: "L'art au service du dialogue". Et aussi, comme on sait, mot-clé dans tous les discours sociaux et politiques contemporains. Dialoguer, c'est-à-dire tout à la fois écouter l'autre et partager avec lui. C'est ce qu'on appelle l'esprit d'équipe.
Dès le début les organisateurs de la Foire internationale de l’art ont donc basé leur action promotionnelle sur une plus grande écoute des besoins de la scène artistique marocaine en particulier, internationale en général, aussi bien au plan logistique et culturel; ils ont ainsi conçu une méthode facilitante de réception et d'accueil des talents créateurs, ce qui continue de défrayer positivement la chronique pour ses audaces novatrices: accueillir tout nom méritoire à des conditions très compétitives. On est du coup loin de ces foires et salons à l'air de ghettos… Every Com a libéré en quelque sorte le champ, ailleurs restreint, en tendant la main aux artistes (anciens et nouveaux), libres de tout engagement ou étant sous la houlette de leurs galeries, et ayant quelque chose à dire et à montrer aux gens, sans exception d'âge, de niveau social et culturel, ni discours grandiloquent sur le comment et le pourquoi de la chose., mais en maintenant la nécessité d'encourager et de soutenir les propositions tangentes.
La 1ère et la 2ème éditions de la Foire internationale de Casablanca ont été dans leur genre un véritable exploit en termes de participation, de taux des visiteurs et de médiatisation. C'est désormais, surtout au regard des jeunes artistes d'ici et d'ailleurs, plus en général des amateurs et des acteurs concernés, une destination qui s'impose et qui se présente comme un tremplin vers l'avenir. C'est aussi, dans le parcours des gens qui débutent, un jalon souhaitable, sinon essentiel et une station festive à ne pas manquer de revisiter le cas échéant.
Un autre atout non des moins stratégiques à ajouter au palmarès de la Foire internationale de Casablanca, celui d'avoir pensé à allonger un peu plus les journées d'exposition. Pour sa 3ème édition, ce sera cette fois 8 bons jours de plaisir et de fréquentation assidue, tout en gardant bien sûr, mais un peu plus consistant, son menu de rencontres, de débats, de signatures de nouveaux livres et d'ateliers pour enfants.
Les organisateurs ont saisi et compris l'impact moral et culturel d'un tel événement sur les jeunes esprits, les artistes en herbe, les visiteurs. Par la même occasion, ils veulent donner plus de temps aux participants pour qu'ils multiplient davantage leurs contacts personnels, élargissent l'éventail de leurs relations et récoltent si possible et à toutes fins utiles des échos auprès des médias.
Dans un Maroc moderne et transcendant, où des mains monopolisatrices s'arrachent à l'envi le label "art", si convoité parce que jugé porteur de bénéfices, et crient à la cantonade d'étranges formules d'accès à la reconnaissance, la Foire internationale de l'art de Casablanca, se faisant plus nuancée et résolument communautaire, préfère en appeler à un art pour tous en jouant la carte sociale et pédagogique avant tout. La seule à garantir la continuité et la réussite.
Par Abderrahman Benhamza (Poète et Critique d'art)