19 Janvier 2020
Jean Valjean (1769-1833) est l'un des principaux personnages du roman Les Misérables de Victor Hugo. Celui qui ne connait
pas Jean Valjean, il n’a jamais lu le grand géant de littérature Victor Hugo.
Jean Valjean est le personnage central qui lie différentes histoires du cycle des
Misérables. Son profil psychologique évolue au fil du temps, des rencontres qu'il fait, constituant la preuve de la bonté universelle et de la capacité à s'améliorer que possède chaque
être humain…
Le dernier chapitre du livre nous raconte, qu'au Cimetière du Père-Lachaise, il y a un tombeau sans nom et loin de tous les autres.
Seulement, quelqu'un a écrit quatre lignes sur la pierre et pour les lire, mon ami Mohamed Amine SEBBANE m’a
proposé de vous faire partager ce cinquième partie, livre IX, chap. 6 du roman « Les Misérables »
et surtout n'hésitez pas de voir son blog, et laissez les traces de vos visites.
Je vous donne Un aperçu Afin de présenter le blog de mon ami Mohamed Amine SEBBANE
L'herbe cache et la pluie efface
Il y a, au cimetière du Père-Lachaise, aux environs de la fosse commune, loin du quartier élégant de cette ville des sépulcres, loin de tous ces tombeaux de fantaisie qui étalent en présence de l'éternité les hideuses modes de la mort, dans un angle désert, le long d'un vieux mur, sous un grand if auquel grimpent les liserons, parmi les chiendents et les mousses, une pierre. Cette pierre n'est pas plus exempte que les autres des lèpres du temps, de la moisissure, du lichen, et des fientes d'oiseaux. L'eau la verdit, l'air la noircit. Elle n'est voisine d'aucun sentier, et l'on n'aime pas aller de ce côté-là, parce que l'herbe est haute et qu'on a tout de suite les pieds mouillés. Quand il y a un peu de soleil, les lézards y viennent. Il y a, tout autour, un frémissement de folles avoines. Au printemps, les fauvettes chantent dans l'arbre.
Cette pierre est toute nue. On n'a songé en la taillant qu'au nécessaire de la tombe, et l'on n'a pris d'autre soin que de faire cette pierre assez longue et assez étroite pour couvrir un homme.
On n'y lit aucun nom.
Seulement, voilà de cela bien des années déjà, une main y a écrit au crayon ces quatre vers qui sont devenus peu à peu illisibles sous la pluie et la poussière et qui probablement sont aujourd'hui effacés :
Il dort. Quoique le sort fût pour lui bien étrange,
Il vivait. Il mourut quand il n'eut plus son ange ;
La chose simplement d'elle-même arriva,
Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va.
Les Misérables (1862)
Victor Hugo